Zorro s’en est allé-é-é !

C’est bête à dire mais j’aimais bien ce type avec son rire à la con et si communicatif. Comme si rien ne l’atteignait.

Et voilà que ce 13 février, Monsieur Henri Salvador est mort.

Le ciel est tombé sur la tête de nos ancêtres les Gaulois. Zorro n’arrivera plus. J’espère qu’il a pu voir Syracuse.

A vrai dire, je pense que comme beaucoup d’ex-enfants des années soixante, j’ai longtemps retenu de la discographie d’Henri Salvador ces seules chansons délirantes façon « Juanita Banana », « Zorro est arrivé » ou encore « J’aime ses g’noux ». En en gardant peut-être en réserve d’autres plus tendres, plus romantiques telles « Le loup, la biche et le chevalier », « Maladie d’amour », « Syracuse ». En gardant aussi le souvenir du guitariste de Ray Ventura, élève de Django Reinhardt. Le complice de Boris Vian. Toute une époque.

Finalement, le seul album d’Henri Salvador que j’ai acheté est « Fenêtre sur cour ». Un petit bijou incrusté de joyaux comme « Jardin d’hiver » de la délicieuse Keren Ann ou encore « Mademoiselle ». Mais l’album est tellement excellent qu’il est difficile d’en tirer une préférence. Du grand Monsieur Henri.

Voilà, c’est fini. Reste plus qu’à combler le retard. Paraît que les 2 derniers sont aussi bons. Dommage. Il aurait pu nous en offrir d’autres encore. 90 balais, c’est trop jeune pour mourir, M’sieur Henri !

Voilà donc le bonhomme parti rejoindre d’autres grands artistes. Brassens, Reggiani, Pagani (Herbert), Ferré, Barbara, etc.

Et à nous, il reste Johnny Halliday, Mireille Matthieu, Gérard Lenorman ou Doc Gynéco pour nous souvenir que les plus grands ont déjà tiré leur révérence. Pouah ! La vie est injuste parfois.

Allez, salut l’artiste. Tu vas te régaler avec tes copains musicos. Quel bœuf vous allez faire !